Conseils d'éducation
Quelques conseils pour votre chien L’accueil
Avant l’arrivée du chiot à la maison
Préparer ses différents espaces
Le coin alimentation
Le meilleur endroit est encore la cuisine: dans tous les cas, il faut choisir une pièce facile à nettoyer.
Deux écuelles sont nécessaires, une pour la nourriture et l’autre pour l’eau fraîche (régulièrement renouvelée). Ces récipients sont journellement nettoyés.
Le coin repos
Il faut prévoir un panier: par exemple panier en plastique avec un coussin…. L’important est qu’il soit facile à nettoyer. L’hygiène de la couche du chien doit être excellente.
Le coin jeu
Les jouets du chien ne doivent pas être des objets dont la famille se sert régulièrement (chaussons…..). Il a ses propres jouets c’est-à-dire ceux vendus dans le commerce. Dès que ceux-ci sont abîmés, il convient de les jeter ( risque d’occlusion, d’étouffement…..).
Préparer ses accessoires
Sellerie
Collier, harnais, laisse, manteau…..
Matériel et produits de soins et d’hygiène
Une brosse, un produit antiparasitaire, des produits de toilette, des tapis de propreté….
L’arrivée du chiot à la maison
Ses premières heures
Il faut que le propriétaire lui consacre la première heure. En effet, le chiot en général, se sent perdu: il sort de l’élevage où il vivait avec ses congénères.
Il faut:
- l’aider à faire connaissance avec la maison: endroits autorisés, endroits interdits: pour les endroits interdits, il faut l’empêcher d’y aller en fermant les portes ou en installant une barrière.
- le laisser flairer chaque membre de la famille pour l’identifier.
- jouer un peu avec lui, mais le laisser se reposer dès qu’il est fatigué.
Ses premiers repas
Il est important que le chien mange au calme soit avant, soit de préférence après le repas familial. Mais de toutes façons, il faut bien séparer les deux au niveau des horaires.
Ses repas doivent être donnés à heures fixes.
Le chien assiste au repas de la famille: s’il demande à manger: ne rien lui donner, on évite ainsi d’avoir un animal quémandeur.
Il est fortement conseillé de lui donner, tout au moins au début, la même alimentation qu’il recevait chez l’éleveur, soit en 2 ou 3 repas par jour.
Sa première nuit
Le chien doit s’habituer à dormir tout seul dans le noir. Il va certainement gémir les premières nuits. Il existe quelques astuces pour l’aider à s’endormir: placer sous son coussin une bouillotte chaude enveloppée dans une serviette ou alors le laisser écouter le tic-tac de réveil…
Ses premiers jours
Il faut prendre chaque jour le chiot dans les bras une minute. Cela permet de le rendre plus confiant, moins agressif et plus facile à dresser.
Notions indispensables à la réussite d’une bonne éducation
Il est important avant d’aborder l’éducation du chiot:
- de comprendre: le langage du chien c’est-à-dire ses moyens de communication.
- de connaître les différents modes d’apprentissage du chiot: c’est-à-dire la façon dont le chiot s’adapte aux expériences vécues.
- de juger le caractère du chiot.
Le langage du chien
Pour dialoguer avec l’être vivant, ses congénères, nous ou d’autres animaux, le chien va devoir se socialiser. Cela se fait par étapes, de la 4ème semaine de vie au 3ème mois, d’abord guidé par sa mère, puis par son père, tandis que les luttes dans la portée lui enseignent le code de communication sociale.
Il est important de bien connaître les moyens de communication du chiot pour mener à bien son éducation
Les moyens de communication
L’olfaction
Beaucoup plus développé que celui de l’homme. Le chien peut reconnaître un individu et même distinguer plusieurs individus dans un groupe.
Le chien excrète des phéromones. Ce sont des substances qui agissent sur le comportement des animaux de la même espèce. Il existe des phéromones d’identification qui sont excrétées en permanence et des phéromones, dites d’émotion, excrétées dans des situations de danger, de stress….
L’audition
L’ouïe est très fine et développée en particulier pour les ultrasons.
Le chien communique grâce à des signaux sonores. On distingue: les signaux d’alarme, les signaux de rapprochement, les signaux d’éloignement, et les signaux infantiles.
Les cris traduisent une douleur physique.
Les hurlements sont un signe d’isolement, de peur ou de solitude.
Les grognements traduisent la colère voir l’agressivité.
Les aboiements, s’ils sont graves, ils signifient que le chiot est sûr de lui, en revanche s’ils sont aigus le chiot doute.
Les gémissements chez le chiot sont souvent une expression de plaisir, quand on avance dans l’âge ils traduisent la douleur, la peur, un malaise.
Le toucher
Le chien est très sensible au contact de personnes étrangères et de ses congénères. C’est le moyen de communication préféré des chiots. Très tôt (la 3ème semaine) ils se lèchent les uns les autres et apprennent ainsi à se connaître. Par l’intermédiaire des caresses, il s’établit une communication tactile avec l’homme.
La communication visuelle
Ce système de communication se traduit par des postures corporelles, des mimiques faciales et des mouvements du corps. Il est important que le maître soit attentif à ces trois attitudes, il comprendra son chien et pourra ainsi l’éduquer correctement et le rendre sociable et heureux.
La communication gestuelle
La joie: le chien remue la queue, saute en l’air.
Attaque ou bluff: il faut reconnaître si le chien veut réellement attaquer ou s’il bluffe. L’agression comporte en général trois phases:
- la menace: le chien avance légèrement les oreilles vers l’avant, la queue immobile. Il grogne les babines retroussées.
- l’attaque: le chien pince ou mord.
- la phase d’apaisement: le chien dominant va poser après la morsure sa patte sur le dominé.
La dominance: le chien tourne en cercle autour d’une personne ou d’un animal, queue et oreilles dressées: c’est un signe de dominance. Le tolérer est un signe de soumission.
La soumission:
- envers le maître: le chien court vers celui-ci pour l’accueillir, en retroussant les babines, ses oreilles étant dirigées vers l’arrière. Il peut momentanément montrer un regard de soumission, abaisser son corps, voire uriner.
- envers un autre chien: le chien soumis avance le premier en rentrant la queue et en abaissant les oreilles: puis il plie légèrement les pattes et lèche le museau de son compagnon. Si le chien dominant garde une attitude agressive, c’est-à-dire queue levée et oreilles dressées, le chien soumis se couche sur le dos, urine et présente ses organes génitaux.
La protection: un chien protecteur ou insécurisé s’interpose entre un visiteur et ses maîtres.
La demande d’affection: le chien pousse légèrement du museau le maître pour lui montrer qu’il est là. Pour la même raison il posera sa patte sur la jambe (signe d’apaisement).
Le jeu: le jeu est un élément fondamental dans la mise en place des relations sociales entre les chiots puis entre le maître et le chiot. Il a une grande place dans l’éducation.
Les types de manifestations peuvent être:
- chez le chiot: jeu de combat, mordillement.
- chez l’adulte: le chien baisse son avant-train, le derrière pointé en l’air, la queue remuant. Il peut courir, bondir, tendre la patte.
Quand le maître joue avec son chiot il doit toujours se situer hiérarchiquement au dessus de lui. Le jeu peut être: social, solitaire, de locomotion, de manipulation, de combat, de poursuite.
Le jeu social: le chiot effectue des jeux de poursuite, de lutte avec sa mère, ses congénères ou son maître. Il s’établit ainsi des relations sociales entre ces différents acteurs.
Le jeu solitaire: dans ce type de jeu le chiot effectue des gambades, joue avec une partie de son corps ou avec ses jouets personnels.
Les jeux de locomotion: on voit le chiot sauter, tomber, se rattraper. S’il joue avec le maître et s’il vient à tomber, il faut le laisser se relever par lui-même.
Les jeux de manipulation: le chiot apprend à découvrir son environnement: il explore son milieu extérieur. Il faut donc lui donner des jouets personnels et non pas des objets du maître (chaussons…).
Les jeux de combat et de poursuite: il est important que le chiot fasse la différence entre « jouer à combattre » et le « combat ». Si cette différence n’est pas faite, on s’expose à une pathologie grave du comportement. Le propriétaire a une lourde responsabilité lors de ces phases de jeu lorsqu’il sollicite le chien à mordre: il peut induire chez le chiot une pathologie du comportement.
L’apprentissage
On peut considérer que le comportement final d’un chien est le résultat d’une complémentarité entre les conduites héritées, fixées au même titre que des attributs physiques, et des conduites apprises adaptées aux circonstances.
Le chiot a donc l’occasion d’ajuster et de perfectionner son comportement au cours de sa maturation et de son éducation en faisant des apprentissages.
L’apprentissage peut être défini comme un processus de modification, d’adaptation du comportement de l’individu comme résultat de l’expérience.
L’habituation
C’est la forme la plus simple de l’apprentissage. Celle-ci implique non l’acquisition de nouvelles réponses, mais plutôt la perte d’anciennes.
Si un stimulus ou une situation sont répétés sans suites fâcheuses ou avantageuses, le chiot s’y habitue et les réponses initialement liées à ce stimulus disparaissent. Exemple: progressivement et avec patience on va habituer un chiot qui a peur des voitures par de courtes promenades. A l’aide de friandises, de caresses, d’encouragements il va graduellement se rendre compte que les véhicules ne le menacent pas et par conséquent il va oublier sa peur et donc s’habituer. De la même façon, si les trajets en voiture le perturbent, il faut profiter du jeune âge pour qu’il s’habitue (trajet courts, puis de plus en plus longs).
L’apprentissage par association
Cet apprentissage consiste à lier un stimulus ou une situation nouvelle à des stimuli connus, de telle sorte que la réponse normalement liée à ces derniers devient associée aux nouveaux stimuli.
C’est le principe du réflexe conditionné. Celui-ci explique très simplement une foule de réactions que nous qualifions volontiers d’intelligentes, surtout chez les animaux vivant dans notre entourage.
Le chien attaché à son maître est très attentif aux moindres faits et gestes de celui-ci. Il les associe entre eux et les relie à leurs conséquences. Si bien que finalement, ce que nous prenons pour une prévision, n’est qu’une réponse purement conditionnée à un signal que nous n’avons même pas conscience d’avoir donné, mais auquel le chien était attentif. Ainsi le chien qui va se placer devant la porte de l’appartement, n’anticipe pas, mais fournit une réponse conditionnée au signal de la promenade que lui a , inconsciemment, donné son maître. Toutes les démonstrations et les exercices que l’on fait faire à des animaux comme les dauphins sont le résultat d’un dressage utilisant le principe du réflexe conditionné.
L’apprentissage par essais et erreurs
L’animal exécute spontanément des actions, des opérations, qu’il répète en les sélectionnant selon qu’elles ont été suivies ou non d’un effet avantageux: obtenir de la nourriture, ou plus simplement et d’une manière générale, atteindre aux stimuli qui lui permettent de satisfaire ses besoins, éviter une punition ou une situation désagréable,…. Autrement dit le chiot va rapidement détecter les situations pour lesquelles il reçoit une friandise ou une caresse. Pratiquement dans ce type d’apprentissage il faut toujours avoir la même attitude pour la même situation. Si on interdit au chien de se rendre dans une pièce de la maison il faut lui interdire tout le temps et que tous les membres de la famille lui interdisent car le chien va essayer d’y aller. Une punition doit être systématique, ce qui lui confère un caractère d’efficacité.
L’apprentissage par observation et imitation
Dès le plus jeune âge le chien imite sa mère, ses frères et sœurs. Le chiot peut apprendre en observant et en imitant un chien adulte qui lui, est déjà bien éduqué.
Analyse du caractère du chiot
Le chiot est-il peureux, tendre, indépendant, obéissant ou bagarreur?
L’analyse du caractère conditionnera la façon dont le chiot sera éduqué (l’éducation est différente selon que le chien est bagarreur ou peureux).
Education du chiot
L’éducation commence dès l’arrivée du chiot à la maison: un chiot mal éduqué deviendra un chien mal élevé toute sa vie.
La propreté
Pour apprendre la propreté à un chiot, il faut le sortir dès le réveil et à la fin des repas. Il ne faut ni le gronder, ni le frapper, le silence et l’air mécontent du maître sont d’assez fortes punitions: toute réprimande doit intervenir aussitôt le « délit » commis, et non « après coup ». En revanche il faut le féliciter quand tout va bien en montrant sa joie (caresses…). Quand le maître promène sont chien, il ne doit pas arrêter la promenade dés que le chien a fait ses besoins, cela évitera qu’il n’associe ces deux actions: besoins veulent dire fin de promenade. Normalement, le chiot doit être propre à l’âge de 3-4 mois.
Education à l’obéissance
Se faire respecter: notion de dominé-dominant
Dans la nature, les animaux vivent en groupe. Il existe des relations hiérarchiques qui permettent l’organisation et la survie du groupe, autrement dit dans tout groupe il existe un chef: le dominant.
La cellule familiale, dans laquelle vit le chien, est considérée comme un groupe, il doit y trouver sa place non pas comme dominant mais bien comme dominé. C’est-à-dire que le chiot doit considérer la cellule familiale comme son dominant. Durant leur vie, certains chiens, de part leur caractère, essayent de remettre en question ce statut de dominé en voulant devenir dominant, c’est-à-dire chef de la meute: ces chiens demandent de la vigilance de la part du maître. Si cette notion de dominé-dominant est mal comprise par le maître on s’expose à ce que le chien montre des troubles du comportement ( morsures, destructions, aboiements….). Si le chien cherche à rivaliser avec le maître, celui-ci doit prendre un air fâché et isoler son animal pendant un moment. Si le chien met les pattes sur l’épaule ou la nuque de son propriétaire, il lui montre du mépris et le traite comme un chiot ou son inférieur. Il faut donc lui enlever sa patte et lui montrer son mécontentement. En fait, le maître doit prendre l’initiative du contact avec son chien et non le contraire. Il convient de faire attention avec les chiens tendres ou peureux, un rien les bloquent. Au lieu de les gronder pour une bêtise due à une réaction incontrôlable, il vaut mieux les rassurer.
La marche en laisse
Très tôt il faut habituer le chien, d’abord, au port du collier (une méthode consiste à lui mettre, pas trop serré, au moment du repas) puis au port de la laisse: dans un premier temps on la fait traîner à côté du chien et ensuite on la prend en main. La marche en laisse se fait chez le maître, plusieurs fois par jour, brièvement au début. Les laisses rétractables ne seront utilisées que lorsque le chien marchera correctement avec une laisse normale. Si l’animal tire trop, on l’emmène dans un endroit calme, vaste et clos. Dès qu’il tire le maître lâche la laisse, fait demi-tour, change de direction et appelle son chien. Au bout de trois ou quatre fois de cet exercice, le chien ne voudra plus courir le risque de perdre son maître et restera à son côté pour mieux le surveiller.
Les commandements
Les sons
Les sons ont chacun un sens: tout cri aigu est un signal d’attaque, de morsure (pour capturer une proie).
Au contraire, un ordre bref et sec, une voix timbrée incitent à obéir. Le chien retient une sonorité plus que le mot lui-même. Les commandements sont donc des mots courts prononcés d’une voix grave. Il faut éviter d’employer des mots qui ont une même sonorité comme « assis » et « ici ». Pour apprendre à un chien à s’asseoir, on commande « assis » tout en levant la main au dessus de lui, un peu en arrière de la tête. Pour regarder, il devra s’asseoir.
« Au pied »: le maître s’accroupit tout en tapotant le sol et le chien va venir.
« Pas bouger » ou « stop »: le maître s’écarte d’abord un peu et brièvement, puis de plus en plus.
Les exercices d’obéissance doivent être répétés plusieurs fois par jour et par périodes courtes.
Les récompenses et les punitions
La récompense doit avoir un caractère inhabituel, le chien doit la ressentir comme un cadeau. Elle peut se matérialiser soit sous forme de nourriture comme des friandises dont il n’a pas l’habitude, soit sous forme de caresses, de compliments ou par un rire franc.
La punition doit être toujours justifiée. On peut, lors d’une faute, se désintéresser de l’animal (le chien n’apprécie pas que son maître ne s’occupe plus de lui). Une autre punition consiste à prendre le chien par la peau du cou (sans le soulever) en appuyant sa tête par terre : le chien va se débattre et crier, la pression sur la tête sera interrompue quand il cessera de se débattre. La punition doit être systématique par rapport à la même faute et avoir lieu au moment de la bêtise.
Si la faute n’est pas évidente il vaut mieux s’abstenir de punir, le chien peut mal ressentir une injustice.